Las vegas

Publié le par Pettan

Le réveil, Williams, la bourgade semble bien plus accueillante le matin, le petit café avec enfin une connexion Wifi nous accueille. Un sofa, le journal du matin dans une ambiance bibliothèque avec un coffre à jouets pour les enfants, nous rassemble autour d’un excellent Cappuccino. Les muffins sont  chauds et apportés à l’instant même par les desperates housewife du village sûrement délaissées par leurs maris, chasseurs, croisés la veille au soir.

Nous prenons la route direction Vegas, plein de douceurs dans l’estomac pour certain et de rêveries Vegassienne pour d’autres.

Sur la route encore du désert et les premiers Cactus, nous prenons enfin un des dernier segment encore préservé de la route 66 entre Selingam et Kingman. Le repas restera Mémorable : Elvis Hot dog pour tout le monde et Banana Split format familial (américaine  ) pour PK et thomas…

La route sera marquée par un gros embouteillage au niveau du barrage Hoover Damn monument apprécié des Américains, fiers de cet ouvrage historique…du béton de l’eau et des appareils photo et un premier casino… Nevada here we Go.

15H:  Vegas cette ville est incroyable, plantée au milieu du désert…. On a du mal à imaginer aux vus du nombre d’habitants au KM2, la quantité d’électricité, de climatiseurs, de hot dogs, de bières de femmes de ménages et autre … qu’il lui faut pour fonctionner.

Le GPS nous conduira jusqu’à l’hôtel par les artères périphériques qui ne dévoilera pas encore à nos deux végassiens novices PK et Phil, sa coronaire nourricière : le strip.

C’est  l’avenue principale ou les Casinos se suivent et ne se ressemblent pas pour attirer le chaland : Luxe, boissons gratuites, filles, Hummer posé sur les machines à sous à gagner pour 25Cents…

Pour nous se sera Le Circus Circus le seul Hôtel à Vegas ou les enfants sont autorisés, j’aime pas les clowns.

Cet Hôtel est énorme. Pour en connaître deux autres et être tout à fait honnête l’ambiance y est un peu Cheap et l’atmosphère étrange.

En effet, il est très bizarre de croiser dans un même lieu des parents accoudés à la table de jeu, et leurs enfants.

Tous ces petits juniors, occupés et ébahis par les frères Roriguez en slips qui s’agitent au plafond de la salle de jeux sur des trapèzes ou bien, par des clowns avides prêts à leur vendre n’importe quel gadget ou attraction, que leurs parents avinés ou culpabilisés ne pourront pas leur refuser.

La morale est sauve, la culpabilité est soulagée et surtout le dressage commence. Laissez venir à moi les enfants disait Jésus, Vegas est une ville religieuse où la croyance en l’argent est partout (et surtout dans les poches des casinos)…

16h00 :  La chambre 7704 s’ouvre à nous, confortable mais sombre, tout est fait pour que nous n’y restons pas… Une fois libéré des Elvis Burgers, Sunday aux Peanuts et BANANA direction le strip…

L’objectif n’est pas encore aux jeux mais bien à la découverte de la ville, c’est parti pour 4h00 de marche, Wynn, Trump, flamingo, Venitian, Paris, MGM, Bellagio….

Le spectacle est partout, Tout d’abord sur les 8 voies du strip ou les voitures de sports rutilantes affrontent les plus grosses limousines ou encore des harleys rugissantes sortants directement d’Orange County pour les connaisseurs.

Ensuite sur les trottoirs ou une foule plus qu’éclectique et électrique se croise, joueurs addicts,  touristes en goguettes de sensations fortes, joueurs professionnels, jeunes femmes et jeunes hommes déchaînés par un enterrement de vie de futurs ex-mariés.
 
Tous les plaisirs se vendent et s’échangent à Vegas, surtout le sexe que les Américains trop puritains ou hypocrites appellent « entertainment », Vegas est le paradis du strip-tease.

Tous les 5 mètres des troupes de Mexicains harangue la foule en claquant de leurs doigts habiles des cartes de visite qu’ils vous tendent. Sur chaque face, une fille y est représentée plus que moins dénudé vous proposant ses services directement dans votre chambre d’hôtel dans la demi-heure. Il y en a pour tous les goûts, elles prennent même la carte bleue, il ne manque rien si ce n’est ma mention « Vu à la TV »,je crois avoir vu sur une carte le sosie de Sim avec une perruque Rousse… j’ai peur...


Enfin les casinos : des parcs d’attractions pour les grands, le plus ridicule étant pour moi le venetian ou des couples à bord  de gondoles s’embrassent sous les ponts d’une parfaite réplique de Venise « chlorée » pendant que leur canotier baragouine un pseudo chant Italien et que les touristes immortalisent se parfait moment de bonheur «  oh, it’s so Romantique » … donnez- moi des cacahuètes…
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Le plus beau reste pour moi le Wynn et surtout le Bellagio véritable concentré d’architecture et de luxe européen.

Nous sommes encore très frileux, quelques pièces à la va vite dans un casino qui nous offrira une bière à 1 USD et enfin une excellente Margarita à Margarita-Ville.
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Nous ferons une longue pause au Casino le Paris, tout y est faux et plutôt bien fait, le café Gourmant réplique parisienne des brasseries début du siècle, la tour Effel, l’arc de Triomphe, colonne Maurice, bouche de métro rococo…. Sauf peut être la réplique du nom des rues «  le café Du sport » et la rue de « Tournegarde » ???

Un peu ivre par ces retrouvailles Parisiennes nous chanterons entre la colonne Maurice et la bouche de métro sur l’air de Piaf « d’emporté par la foule » tout notre registre de chansons paillardes, les français présents apprécieront.
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19h30 : le final est grandiose, la chaleur étouffante a laissé place aux lumières de la nuit et Vegas nous offre le spectacle des fontaines du Bellagio ou la chanson habituelle de Céline Dion, a laissé place à une chanson patriotique du plus mauvais goût.

2OHOO : après notre premier double quarter pounder with cheese de mc Donald vite avalé direction la douche, le repassage de chemise et parfumage, les joueurs sont dans la place.


Premier objectif, retirer des dollars, Ici pas question de coutch, de masse ou pot chacun à ses frets. Retirer des dollars est un paradoxe flagrant. Alors que l’argent coule à flots je dois montrer patte blanche, distributeur pour obtenir un ticket puis guichet puis 2 pièces d’identités puis empreinte digitale et enfin regard inquisiteur de la banquière qui elle aussi trouve que j’ai pris des joues, c’est décidé pas de coca dans le whisky ce soir ….


20H30  : Thomas est une véritable tête chercheuse pour la meilleure table, Black Jack, avec loterie… à savoir, chaque black Jack sec vous offre le droit de tourner une roue qui multiplie vos gains de 12 à 1000 fois la mise.

20H31 : la table est trouvée… Round d’observation la mise de minimum est à 5 USD.

Nous jouerons finalement près de 5H00, tout le monde passera à table plus ou moins longtemps…, je serais le plus patient, Thomas s’avèrera être le recordman des black jack, Phil le plus joueur et Pk  un fin tacticien...

Les moments qui me resteront en tête sont tout d’abord le stress en début de partie et mes tremblements, la peur de tout perdre dans la demi-heure.

Ensuite le gros trucker à ma gauche, qui à grand coup de claque dans le dos, persuadé que j’étais canadien, jetais des jetons sur nos cartes. Il était certain, que l’on allait gagner et bien sur lui rétribuer sa part. Il quittera finalement la table avant nous et après avoir dépensé pas mois de 200 USD.

Enfin, le jeu, les rigolades entre nous, l’alcool gratuit tant que l’on joue, la facilité avec laquelle on peut jouer 45 USD pour 2 cartes et l’espoir de gagner 1000 fois la mise a chaque black jack. 5H00 c’est long, mais nous ne les avons pas vu passer…

Nous quitterons finalement la table sans la richesse mais après un rapide calcul, ces 5H00 valent bien un bon resto, un ciné et un verre après…avec le taxi pour ma part.

Pendant une courte escapade abandonnant Philippe et Pk se prenant de plus en plus au jeu, nous partons vers les machines à sous, nous ne sommes pas résigné à perdre et les bandits manchots de la «  wheel of fortune »  nous attendent.

Mise 20 dollars le jeu est simple, mais offre à chaque apparition du logo de la roue de la fortune sur la ligne, l’opportunité de tourner la roue pour gagner de 20 à 1000 fois la mise de départ 25 cents.

La chance est avec nous et en a peine 15 minutes, je rembourserai ma soirée (de jeu) et thomas récupèrera 10X sa mise de départ… direction, la caisse et les copains la soirée ne fait que commencer…

Pour connaître Vegas, il faut faire un tour au bar de strip-tease, nous sommes bien décidé à emmener PK et Phil au «  Crazy horse too » découvert trois ans auparavant avec notre ami Vincent pour son Bachelor Day...

3H00 : Taxi, première déception, le Crazy horse too est fermé…le taxi Man nous proposera soit du totaly nude sans alcool soit du topless avec alcool ??? ce sera le Sapphire, nous voulons définitivement boire un verre.

Le Sapphire, le cadre est plus que raffiné et nous demandons même si nous allons pouvoir rentrer.À l’intérieur, c’est une immense boite de nuit ou les filles proposent des «  table dance ».

Je serais le seul à céder aux charmes de ces demoiselles. 2 danses : après une acrobate, Pk m’offre la seconde.

Pour résumer ces filles dansent ; 2min pour vous et sur vous, la seconde me dit qu’elle est arménienne sous ses charmes, je lui parle  d’Aznavour et de Sylvie Vartan pour lui montrer que je connais sa culture, rien n’y fait, je pense que l’Arménie est pour elle un Pays au nom exotique qu’elle a choisi pour masquer qu’elle vient en fait, de la silicone Valley…on ne me trompe pas !

4H00 : retour au taxi et direction une boîte pour finir la soirée. Dans la file d’attente pas une fille si ce n’est quelque très jeunes femmes qui rodent aux alentours proposant des services beaucoup moins suggestifs que le Sapphire.

Nous finirons finalement la soirée par rentrer à pied un burger dans le buffet avant de nous coucher.

5h30 : extinction des feux, j’aime toujours pas les clowns, mais j’aime Vegas.



 
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